Au-delà même de la diversité de ce qui est désigné par , il est très difficile d’obtenir une
évaluation statistique du niveau et de la variation des actes de .
Les statistiques de la et de la gendarmerie sous-estiment le niveau de la délinquance car tous les
faits délictueux ne sont pas enregistrés. En effet, dans ces statistiques, tous les faits délictueux n’apparaissent
pas car :
la et la gendarmerie n’ont pas connaissance de toutes les infractions. En effet, de nombreuses
infractions ne sont pas constatées par la police et la gendarmerie ou ne sont pas signalées.
parmi toutes les infractions connues par la police et la gendarmerie certaines ne sont pas comptabilisées dans
les statistiques. D’une part, les délits et les infractions faisant l’objet d’une contravention ne sont pas
comptabilisés dans les statistiques de la délinquance. D’autre part, une personne qui signale une infraction peut
ne pas porter . Or seules les infractions dont le signalement aboutit au dépôt d’une plainte sont
enregistrées dans les statistiques de la délinquance.
Le de la délinquance correspond ainsi à la différence entre la délinquance réelle et sa mesure par les
services de police et de gendarmerie.
Les statistiques de la police et de la gendarmerie peuvent a contrario l’évolution de certains
actes délictueux car les chiffres de la police et la gendarmerie dépendent :
de l’intensité de l’activité de la police et de la gendarmerie pour lutter contre certains actes délictueux. En
effet, les policiers peuvent avoir pour consigne de renforcer les contrôles dans certains domaines ce qui a pour
effet d’entrainer une hausse du nombre d’infractions constatées ce qui fait augmenter les chiffres de la
délinquance sans qu’il y ait une hausse réelle de celle-ci.
de la propension des victimes à porter . En effet, plus les victimes portent plainte, plus le nombre d’actes
délictueux enregistrés augmente sans qu’il n’y ait là encore de hausse réelle de la délinquance.
En
fin, si les enquêtes de victimation permettent d’estimer une partie des actes délictueux dont n’ont pas
connaissance les services de et de gendarmerie en raison de l’absence de dépôt de plainte, en revanche
échappent à ces enquêtes la mesure des actes délictueux qui ne font pas de victimes. Les
n’offrent donc pas une mesure du chiffre noir de la délinquance. En revanche, pour rendre compte de certains
actes délictueux, elles sont plus fiables que les statistiques .