Synthèse

A partir du XIXe siècle, les actions collectives deviennent fortement liées au ouvrier donc centrées sur le monde du et porteuses de revendications « ». Mais à partir du milieu des années 1960, les conflits du travail portés par le mouvement ouvrier perdent de leur centralité et les enjeux des actions collectives se . Sous l’effet de l’élévation du niveau de vie et du niveau d’, les actions collectives seraient ainsi de plus en plus porteuses d'aspirations « post matérialistes ». Et cet univers de valeurs « post-matérialistes » a ainsi fait émerger des luttes c’est-à-dire des actions portées par des groupes de personnes qui sont à un moment donné dans une position d’infériorité dans la et donc susceptibles de subir des discriminations. Toutefois cette distinction entre valeurs « matérialistes » et « post matérialistes » ne doit pas être car très souvent elles sont indissociables dans les actions collectives. Si les objets de l’action collective se sont diversifiés et transformés, c’est aussi le cas des acteurs de l’action collective. En effet, la capacité des politiques à mobiliser les membres de la société est aujourd’hui très affaiblie sous l’effet notamment d’une atténuation des clivages idéologiques, d’une professionnalisation de leurs membres et d’une dépréciation du militantisme. C’est pourquoi, les nouveaux partis refusent cette étiquette et préfèrent se présenter comme des mouvements mettant un mode de fonctionnement plus et en valorisant un militantisme plus flexible et occasionnel c’est-à-dire une forme d’engagement à la carte. De leur côté, les , connaissent depuis la fin des années 1970 un lent déclin sous l’effet d’une professionnalisation croissante de leurs représentants, d’une fragmentation du salariat mais aussi de la concurrence des coordinations. Enfin, les de l’action collective, c’est-à-dire les moyens d’action utilisés dans le cadre des mobilisations ont également évolué. Alors qu’elle était devenue, avec la manifestation, la forme routinière de l’action collective du mouvement ouvrier, la est devenue moins visible et plus sporadique. À ses côtés, de nouveaux types d’actions se sont développés dans les conflits du travail comme le refus d’heures supplémentaires ou encore la signature de pétitions. Qui plus est, la diversification des de l’action collective a été propice au développement de répertoires de l’action collective qui recherchent la médiatisation pour obtenir une plus grande visibilité. Pour ce faire, les actions collectives peuvent avoir recours au registre du scandale, au registre de l’illégalité ou encore au registre festif. L’utilisation de l’expertise mais aussi l’internationalisation des actions se sont aussi développées. Toutefois, ces répertoires de l’action collective ne sont pas entièrement nouveaux.