Synthèse 2 partie 2 : Les Défis Économiques de la Zone Euro

Néanmoins, la a révélé les défauts de coordination découlant de ce cadre réglementaire. Tout d’abord, le n’a pas été souvent respecté depuis le début de sa mise en place. Cela a pour conséquence lors de la survenance d’un , que les pays enfreignant les règles budgétaires, disposent de peu de marges de manœuvre pour faire face à la qui s’annonce. Très vite, en raison de l’envolée de leur endettement public et d’une dégradation jugée préoccupante de leur situation financière, ces pays doivent mettre en œuvre des de . Or, la mise en place d’une telle action les enfonce dans la récession et aggrave leur situation financière. Le respect du PSC produit in fine des . Le non-respect du PSC s’explique notamment par le fait que l’adoption du s’est accompagné d’une croissante entre les pays membres de la zone euro. On peut ainsi distinguer les pays dits du sud de la zone ou de la périphérie de la zone (Espagne, Grèce, Italie, Portugal, France) dont la situation est relativement plus fragile (déficits commerciaux en raison de la spécialisation dans la production de services non exportables, chômage de masse et endettement public excessif bien au-delà des limites fixées par le PSC). Cette hétérogénéité au sein de la zone permet également de comprendre pourquoi lors d’un choc symétrique, la de la n’apparaît pas suffisante. En effet, un choc symétrique ne conduit pas à affecter avec la même intensité les pays de la zone en raison de situations économiques dissemblables entre les pays amont de la crise. En définitive, la conduite d’une discrétionnaire semble indispensable pour atténuer les effets récessifs du choc. Toutefois, comme lors d’un choc asymétrique, les pays du sud de la zone euro sont très vite contraints par les traités et sont appelés à mener une politique de aux effets . La crise de la COVID-19 est venue faire évoluer les termes du débat en Europe. Les économistes et les autorités européennes discutent moins aujourd’hui d’une évolution du cadre réglementaire – telle qu’elle a pu s’opérer en 2013 avec l’adoption d’une règle d’or – pour en pallier les insuffisances. Il s’agit désormais de penser un cadre institutionnel laissant plus de place à la mise en œuvre de politiques budgétaires discrétionnaires par les Etats membres et à une coordination reposant sur la coopération. La mise en place du plan d’endettement commun est à ce titre significatif de ce changement de logique.